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Arriérés d'impayés en eau à Mahina : vous avez jusqu'au 25 octobre pour régulariser


Pour informer au mieux les administrés, des ambassadeurs de l'eau sillonnent les quartiers de Mahina.
Pour informer au mieux les administrés, des ambassadeurs de l'eau sillonnent les quartiers de Mahina.
MAHINA, le 28/09/2017 - Dépassé ce délai, votre affaire sera remise entre les mains d'un huissier de justice, et les frais s'élèvent à 14,18 %. La commune de Mahina invite donc ses administrés à régulariser leur situation avant le 25 octobre. Des échelonnements pourront être mis en place pour vous aider. En tout, la facture des impayés en eau se chiffre à 500 millions de francs.

La commune de Mahina lance un dernier appel à ses administrés qui ont des arriérés d'impayés sur leur facture en eau, à venir régulariser au plus tôt leur situation. La date butoir a été fixée au 25 octobre, "passé ce délai, nous passerons le relais à la Tivaa qui agira par voie d'huissier", explique Damas Teuira, maire de Mahina.

Aujourd'hui, le montant des arriérés s'élève à 500 millions de francs, ce qui ne favorise pas les différentes actions de la régie de l'eau, en termes de réparations des conduites et bien d'autres… "Cela fait quand même un certain nombre d'années que la commune attend cette rentrée d'argent. Aujourd'hui, nous prenons le taureau par les cornes et nous travaillons en partenariat avec Alain Terral, le trésorier payeur de la Tivaa. Nous nous sommes engagés à faire ce travail de recouvrement. Lors du prochain conseil municipal, nous entérinerons cela avec la charte de recouvrement. C'est un passage obligé pour équilibrer les comptes de la commune", poursuit le tāvana.

Si votre dossier est pris en charge par un huissier, vous devrez payer des frais supplémentaires qui représenteront 14,18 % de majoration sur chaque facture. La plus ancienne daterait de 1987 et s'élève à 50 000 francs. Les montants varient entre 180 000 francs et 34 millions de francs.

Cependant, la commune vous donnera la possibilité d'échelonner vos règlements sur une période d'un an. Mais il faudra vous rendre à la mairie de Mahina pour discuter de votre situation.

FACTURATION AU VOLUME


Aujourd'hui, plus de 50 % des habitations à Mahina sont raccordées à un compteur, 1 123 nouveaux abonnés se sont ajoutés sur les deux dernières années.

Pour ces nouveaux abonnés, des factures test leur ont été remises tous les trimestres, afin qu'ils voient le coût à payer par rapport à leur consommation.

Cette période de test arrive à son terme, puisque dès le 1er octobre, il faudra que vous soyez vigilant. "La consommation sera facturée au réel en janvier 2018", explique Manua Guehennec, responsable clientèle et grands comptes à la Polynésienne des Eaux.

Le règlement des factures se fera toujours à la mairie. Donc, vérifiez s'il y a des fuites sur votre réseau pour éviter les surprises.


Damas Teuira
Maire de Mahina

"On ne peut plus se permettre de la gratuité"


"La commune veut optimiser la consommation d'eau ce qui va impacter sur la consommation électrique. Là aussi, nous sommes en train d'optimiser avec l'installation des compteurs. Nous attendons des comportements citoyens par rapport à la gestion de l'eau. Donc, l'optimisation de la gestion de l'eau sur Mahina passe également par des solutions alternatives. Aujourd'hui, nous avons la galerie drainante de Tuauru qui va nous apporter une économie considérable de plus de 25 millions de francs dans nos factures d'électricité, qui atteignent aujourd'hui 90 millions de francs par an. Nous avons associé aussi à l'installation des compteurs d'eau, cette volonté de facturation au volume, et la recherche de solutions alternatives, comme des possibilités qui réduiront la consommation électrique. Comme mettre quelques bâtiments communaux ou voies d'accès publics en LED.

L'équipe municipale veut accompagner ses administrés dans une démarche raisonnée.

Il faudrait qu'un jour cette commune soit gérée par un bon père de famille. On gère quand même des deniers publics. Donc, la gratuité a été possible à une certaine époque, mais aujourd'hui, nous avons des contraintes environnementales où on ne peut plus se permettre de la gratuité. C'est un traitement injuste par rapport à ceux qui payent depuis des années.
"



le Jeudi 28 Septembre 2017 à 16:48 | Lu 1925 fois